Femmes enceintes et jeunes enfants victimes invisibles du changement climatique


Les conséquences du changement climatique frappent durement les groupes les plus vulnérables, notamment les femmes enceintes, les nouveau-nés et les enfants de moins de cinq ans. Dans de nombreux pays, y compris au Rwanda, les effets de la chaleur extrême, des inondations, des maladies et de l’insécurité alimentaire posent de graves risques pour la santé maternelle et infantile.

Les grossesses sont particulièrement sensibles aux variations climatiques. Selon le Dr. Claudine, gynécologue-obstétricienne à Kigali, « l’exposition des femmes enceintes aux vagues de chaleur augmente le risque d’accouchements prématurés, de fausses couches et d’hypertension liée à la grossesse ».

Les catastrophes naturelles, comme les inondations ou les sécheresses, perturbent également l’accès aux soins prénatals, essentiels pour le suivi médical et la prévention des complications.

Les nouveau-nés sont extrêmement vulnérables. Les épisodes de chaleur extrême favorisent la déshydratation et compliquent la régulation thermique de leur corps encore fragile. De plus, les coupures d’électricité dues aux catastrophes climatiques réduisent la disponibilité de l’incubation néonatale et des soins intensifs.

Selon un rapport de l’Organisation mondiale de la Santé (OMS), la pollution de l’air, aggravée par le changement climatique, provoque chaque année des milliers de cas de mortalité néonatale liés à des affections respiratoires.

Les enfants de moins de cinq ans, premières victimes subissent les conséquences du changement climatique de plusieurs manières y compris:

Malnutrition: Les sécheresses répétées réduisent les récoltes, provoquant une insécurité alimentaire qui affecte leur croissance.

Maladies infectieuses: Les inondations favorisent la prolifération du paludisme, de la diarrhée et des maladies hydriques.

Stress psychologique: Les déplacements dus aux catastrophes climatiques perturbent leur éducation et leur développement émotionnel.

« Quand la pluie détruit nos cultures, mes enfants passent des journées entières sans repas complet », témoigne Aline Mukarutesi, une mère de cinq enfants vivant dans le district de Nyamagabe.

Les experts recommandent une approche intégrée

Renforcer les systèmes de santé pour garantir des soins maternels et infantiles même en période de crise climatique.

Développer la résilience alimentaire en diversifiant les cultures résistantes à la sécheresse.

Investir dans des infrastructures vertes pour réduire la pollution de l’air et assurer l’accès à l’eau potable.

Sensibiliser les communautés sur les risques spécifiques pour les femmes enceintes et les jeunes enfants.

« Protéger les femmes enceintes et les enfants dans le contexte du changement climatique n’est pas seulement une priorité sanitaire, c’est un impératif de justice sociale », souligne Dr. Jean-Baptiste, spécialiste en santé publique.

Le changement climatique agit comme un amplificateur des inégalités en matière de santé. Les femmes enceintes, les nouveau-nés et les enfants de moins de cinq ans se retrouvent en première ligne face à cette crise mondiale.

En investissant dès aujourd’hui dans des mesures de prévention et d’adaptation, les gouvernements et les acteurs de la santé peuvent sauver des milliers de vies et offrir un avenir plus sûr aux générations futures.

 

 

 

AVEC KAYITESI Ange


IZINDI NKURU

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